C’est l’histoire romancée de Bertille alias Bertilde, ton arrière-arrière-grand-mère. Je vais vous parler d’un livre très particulier. Ecrit par une personne que je connais : mon grand-oncle. C’est toujours une étrange aventure que de lire un livre d’un auteur que l’on connait personnellement (ce fût le cas lorsque j’ai lu le premier roman de Manon Lecor : Quand s’en ira la peur). Moi qui ne peut m’empêcher, comme devant un film, de réfléchir à la manière dont l’intrigue a été conçue, comment les images ou les mots défilent,  explorer la mécanique de l’émotion, j’ai très souvent le créateur en tête lorsque je suis face à une oeuvre, et cette réflexion est d’autant plus spécifique lorsque l’on connait la personne.

Bertille – Roger Poinsot

Bertille a été une lecture particulière en ce sens où il s’inspire de l’histoire de mes arrière-arrière-grands-parents vosgiens. Les noms ont été changé, mais les lieux et les faits historiques sont pour la plupart avérés. Il m’a été étrange de me plonger dans cette époque, en compagnie de mes aïeux, que j’aurai bien entendu aimé connaitre et côtoyer ; de m’immiscer dans une époque que je ne connais pas du tout ; de vivre à la difficile période de la guerre. Bien plus qu’un lecteur « lambda » qui aurait la chance de lire ce qui constitue le septième roman de Roger Poinsot (le frère de ma grand-mère, d’origine vosgienne, qui est partie vivre en Bretagne avec mon grand-père, breton* <3), j’ai eût comme ce privilège d’être invitée plus de 100 ans en arrière à rencontrer ma famille.

Alors, Roger, merci pour ce voyage et ces rencontres.

L’histoire de Bertille

1914. La guerre éclate. Deux familles s’opposent. La première est propriétaire d’une ferme. La seconde est sans ressource, en communion perpétuelle avec la forêt. Mais un jour, une histoire d’amour naît entre les deux enfants de ces deux familles bien différentes.

Mon avis sur Bertille

Au-delà de cette expérience inédite très personnelle, j’ai beaucoup aimé le style d’écriture, affûté et donc particulièrement agréable et fluide. Les 164 pages se boivent facilement (je ne dirais pas comme de la mirabelle, l’émotion est bien plus forte que les degrés).

*Que de souvenirs de mes quelques vacances passées dans les Vosges avec mes grands-parents <3. J’adore l’authenticité des villages vosgiens et la richesse d’antan des villes comme Contrexeville et Vittel. Y’a-t-il des vosgiens parmi vous ? 🙂

L’histoire de Bertille vous tente-t-elle ? Avez-vous déjà fait cette expérience de rencontrer votre famille à travers les mots via un texte fictif ou réel (lettres, roman, témoignages) ?

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